2014年3月23日星期日

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Et il serait tentant de prédire à rebours, comme un collègue avisé, que «ce n’est pas très étonnant». Sauf que pas du tout. Rien ne va de soi, dans cette success-story qu’est le film, et surtout pas ce qu’il montre. Un an durant, Julie Bertuccelli a filmé des élèves dont le dénominateur commun n’est ni l’âge, ni l’origine sociale, ni le niveau scolaire, ni la religion, ni la langue, ni le parcours migratoire, mais la non-connaissance du français. Comment un groupe se forme ? Comment prend-il corps à partir d’une absence ? Par quelle alchimie des adolescents qui ne sont pas destinés à s’entendre, au sens premier du terme, s’allient pour apprendre, et vivent, selon l’une d’entre eux, «une seconde naissance» ? Et pourquoi, alors que la «lepénisation des esprits» ne fait plus un pli et que le gouvernement a renoncé à tenir ses promesses sur le droit de vote aux immigrés, la Cour de Babel emballe les salles lors des avant-premières dans toute la France, mais aussi en Belgique et en Suisse, dont certains cantons viennent d’effectuer une votation pour restreindre les flux migratoires ?Ce mercredi après-midi, une semaine avant la sortie du film, la quasi-totalité des vingt-quatre élèves s’est donc retrouvée, au milieu des fraises Tagada et des gâteaux au chocolat, dans le bar d’un cinéma pour rencontrer la presse, telles des stars américaines en goguette. Deux ans ont passé, la classe s’est éparpillée, ils ont grandi, on ne les reconnaît pas tous, notamment certaines jeunes filles, spectaculairement hissées sur des talons vertigineux. Parmi les rares qui ont dû repartir à l’étranger, il y a Djenabou, sac à main imprimé panthère assorti à ses Stiletto, qui a fait le trajet d’Arabie Saoudite pour voir le film. Polo Lacoste femme pas cher
Djenabou ? La plus jeune de la classe, qui dans le film dit «n’être bien qu’avec elle-même» et avoir «pour seul ami, Dieu». Mais le plus grand nombre est aujourd’hui scolarisé dans des lycées à Paris et, pour une partie, en seconde générale. Aucun n’a décroché ou n’est en échec scolaire depuis qu’ils ont quitté la classe d’accueil (1). «Je connais le parcours de chacun, et même si c’est dur et s’il y a des ambitions différentes, ils sont contents de leur choix et ils s’accrochent», assure Brigitte Cervoni, leur professeure de français lorsqu’ils étaient à la GAB.Brigitte Cervoni, aujourd’hui inspectrice à Nanterre dans l’académie de Versailles pour les classes du primaire, est «une héroïne du quotidien», selon Vincent Peillon. Mais une héroïne qui ne se vit pas comme telle, et comme il en existe, on peut l’espérer, un grand nombre dans l’Education nationale. Ce que filme Julie Bertuccelli n’est pas l’enseignement des disciplines, dispensé en classe d’accueil comme ailleurs, mais les échanges pendant les cours d’apprentissage du français, où la part orale est essentielle. lot polo lacoste pas cher La professeure, qu’on entend d’abord en off, apparaît peu à peu à l’image. C’est elle la matrice du groupe, celle qui permet que les élèves ne soient pas des éléments épars murés dans leur solitude et leur histoire parfois dramatique, mais des personnes qui acceptent de s’intéresser aux autres et de compter sur eux.Le groupe, cette entité fragile, si prêt à se dissoudre en cas d’adversité, est ici solide : «C’est fondamental dans une classe d’accueil, dont les élèves sont pour certains en grande souffrance et qui vivent un exil souvent subi, de réussir à créer un espace suffisamment rassurant pour qu’ils y apprennent la langue. Certains le disent, lors du premier jour : "Je me sens comme un bébé." Il y a la honte de ne plus pouvoir s’exprimer, d’être déficient et défaillant dans un système scolaire complètement nouveau», explique Brigitte Cervoni.Dans tous les cas, la plus grande hétérogénéité prédomine. Dans la classe filmée par Julie Bertuccelli, Brigitte Cervoni enseignait à des élèves de 11 à 16 ans, d’un niveau qui allait de la sixième à la troisième. polo lacoste pas cher neuf
Parmi eux, beaucoup s’occupaient de leur famille : interprète pour les parents, ils devaient aussi (se) faire à dîner, veiller sur des frères et sœurs, vivre seuls pendant que l’adulte travaille. Brigitte Cervoni : «Et, à un âge où l’on ne souhaite rien de mieux qu’être semblable à l’autre, ils arrivent au collège en craignant que leur parcours les différencie absolument. Du coup, il faut créer des activités qui leur permettent de partager leur histoire. Ou du moins ce qu’ils ont envie d’en dire. Ce sont souvent des bribes. Mais aussi des projets fédérateurs : en ce qui concerne mes classes, c’était surtout la création d’un film.» Avec une obligation : «Ne jamais mélanger les genres, s’interdire de basculer sur le versant psy, ou de se substituer à l’assistante sociale.

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