2013年8月28日星期三

48Mon mécanicien, André Prévot Lunettes Carrera Homme

Mon mécanicien, André Prévot, m’allume des cigarettes. Café… Il disparaît à l’arrière de l’avion et revient avec le thermos. Jebois. Je donne de temps en temps des chiquenaudes à la manettedes gaz pour bien maintenir deux mille cent tours. Je balaie d’uncoup d’œil mes cadrans : mes sujets sont obéissants, chaqueaiguille est bien a sa place. Je jette un coup d’œil sur la mer qui,sous la pluie, dégage des vapeurs, comme une grande bassinechaude. Si j’étais en hydravion, je regretterais qu’elle soit si creuse . Lunettes Carrera Homme
Mais je suis en avion. Creuse ou non je ne puis m’yposer. Et cela me procure, j’ignore pourquoi, un absurdesentiment de sécurité. La mer fait partie d’un monde qui n’est pasle mien. La panne, ici, ne me concerne pas, ne me menace mêmepas : je ne suis point gréé pour la mer. Après une heure trente de vol la pluie s’apaise. Les nuagessont toujours très bas, mais la lumière les traverse déjà comme ungrand sourire. Lunettes Carrera Femme J’admire cette lente préparation du beau temps. Jedevine, sur ma tête, une faible épaisseur de coton blanc. J’oblique pour éviter un grain : il n’est plus nécessaire d’en traverser lecœur. Et voici la première déchirure… J’ai pressenti celleci sans la voir, car j’aperçois, en face demoi, sur la mer, une longue traînée couleur de prairie, une sorted’oasis d’un vert lumineux et profond, pareil à celui de ceschamps d’orge qui me pinçaient le cœur, dans le SudMarocain,quand je remontais du Sénégal après trois mille kilomètres desable. Ici aussi j’ai le sentiment d’aborder une province habitable,et je goûte une gaieté légère. Je me retourne vers Prévot : C’est fini, ça va bien ! Oui, ça va bien… Tunis. Pendant le plein d’essence, je signe des papiers. carrera lunette
Mais àl’instant où je quitte le bureau j’entends comme un plouf ! deplongeon. Un de ces bruits sourds, sans écho. Je me rappelle àl’instant même avoir entendu un bruit semblable : une explosiondans un garage. Deux hommes étaient morts de cette touxrauque. Je me retourne vers la route qui longe la piste : un peu depoussière fume, deux voitures rapides se sont tamponnées, prisestout à coup dans l’immobilité comme dans les glaces. Deshommes courent vers elles, d’autres courent à nous : Téléphonez… Un médecin… La tête… J’éprouve un serrement au cœur. La fatalité, dans la calmelumière du soir, vient de réussir un coup de main.
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